C'était il y a 100 ans, ... le printemps approchait et Poperinghe abritait surtout des "embusqués"
Poperinghe
Poperinghe ... aux rues ... tortes (anone-overblog.com)
Poperinghe est une ville de province aux rues propres, mais tortes[1] dont la principale aboutit à la place de l’hôtel de ville et est constituée par la grand-route de Hazebrouck.
La place de l'hôtel de ville (visualiseeurometropolis.eu/fr/content/poperinge-main-square)
De peu de caractère, c’est un gros bourg au centre d’une belle région agricole où l’habitant est riche et veut pouvoir s’approvisionner de tout à la ville voisine. C’était, à l’époque, le grand centre des embusqués de l’armée franco-anglo-belge. Les restaurants y étaient sélects, et la vie matérielle très chère. Je fis là de bons dîners et pus m’y habiller assez proprement.
L'embusqué de Fabien Fabiano (recherche-archives.vendee.fr)
Les seuls monuments qui me frappèrent furent le portail de la vieille cathédrale et l’hôtel de ville, gracieux édifice moderne et qui, je crois, était le seul où le drapeau national flottait à l’abri des injures boches. L’ennemi survolait de temps à autre la ville, laissait tomber quelques bombes et repartait. Poperinghe contenait beaucoup d’hôpitaux et de dépôts d’éclopés, sa gare servait de centre de ravitaillement à notre C.A., et sa grand-place était toujours encombrée de voitures de ravitaillement, de caissons de munitions et d’autos.
... sa grand-place était toujours encombrée de voitures de ravitaillement, de caissons de munitions et d’autos (battlefield-tours.com)
Je traversai pour la dernière fois Poperinghe, quand nous reprîmes un secteur, le 16 février, hâtivement et dans la nuit qui tombait, pour gagner Elverdinghe où je devais faire un cantonnement avant l’arrivée du bataillon.
Extrait du livre « Les carnets du sergent fourrier » :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41720