C'était il y a 100 ans, ... le mardi 1er juin 1915, au repos à Pénin
1er juin 1915 – mardi
Cette photo a été retirée à la demande expresse de son auteur, André Milhorat, (cf commentaire ci-dessous)
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La journée se passe à écouter une messe des morts... (lanouvellerepublique.fr)
Nous jouissons vraiment du repos, et le temps nous favorise. Le printemps dans ces bouquets de verdure est délicieux, et la campagne d’Artois me séduit. La journée se passe à écouter une messe des morts que je vois plus nombreux à chaque repos et où chacun se pose l’interrogation : à quand ? Puis, reprenant le dessus sur toute tristesse, on erre dans le village. J’aime bien me promener avec notre petit Fritz, retrouvé avec plaisir, le long des clôtures des vergers du village.
...notre petit Fritz, retrouvé avec plaisir... (wamiz.com)
D’un côté, sous les arbres, sèchent les capotes bleues dont les propriétaires dorment sur l’herbe ; le chemin creux est plein d’ombre et de fraîcheur. En face de soi, les vastes horizons, le grand plateau qui ondule, d’autres bouquets d’arbres et, bien loin, vers l’est, un roulement affaibli rappelle, devant ce calme tableau de paix, que les hommes se battent toujours et que les sanglants épisodes de la guerre ont pour théâtre le dernier de ces coteaux, celui qui domine la riche plaine de Lille qu’il faut reprendre à l’envahisseur. Je reviens, vers le soir, par notre verger dont un tertre domine le pays, écouter ces bruits lointains de canon et voir s’éclairer le ciel sous l’effet des fusées. Je pense à une autre campagne, à un vallon plus étroit, plus boisé et plus aride ; il est bien loin dans le sud, et, depuis des siècles, les luttes des hommes l’ont épargné[1]. Le reverrai-je un jour ?
Figure 68 : Mondou, la maison de famille de Maurice Gabolde,photographiée par lui vers 1910[i]
Extrait du livre « Les carnets du sergent fourrier » :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41720
[1] La maison de famille de Maurice Gabolde se situait – et se situe toujours – aux confins de l’Aude, de l’Ariège et de la Haute-Garonne, près de Salles-sur-l’Hers, à Mondou, dans un paysage vallonné de type toscan.