C'était il y a 100 ans, ... le vendredi 7 mai 1915, à Hermaville
7 mai 1915 – vendredi
Au matin, on recommence à s’équiper et l’on attend l’ordre de se mettre en route. Nous sommes assis devant la porte de notre ferme et nous regardons fuir les heures. Le canon s’entend plus actif dans la direction du front. Le tir de préparation lente devient plus nourri et plus rapproché. Ce sont de sourds ébranlements du sol qui suivent un lointain roulement semblable à celui du tonnerre d’un orage qui s’éloigne. Vers midi, on se met en cuisine, et l’après-midi se passe, l’oreille au guet et sans bouger de place. Enfin, la nuit arrive et nous trouve à Hermaville. Un jour de plus, et l’on se couche pour ne dormir que d’un œil.
Soldats dans l'attente du départ au feu (reims1418.wordpress.com)
Extrait du livre « Les carnets du sergent fourrier » :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41720